jeudi 30 septembre 2010

Imuzzik presents - StereoTotal - Illegal

L'édition #9 de l'excellent festival "Music-Allemand" (qui revient en Novembre à Nice, Paris et Nantes) accueillait parmi une chopée de très bons groupes de tout style le plus mythique groupe Franco-Allemand alternatif: StereoTotal.

Il y a chez le duo couple Berlinois tout ce que j'aime dans la musique electro-pop alternative. De l'excentricité, de l'acidulé, l'ingéniosité bricoleuse dans chaque instrument (Brezel joue en concert sur une guitare électrique confectionnée dans le garage), le mélange des styles, et des tonnes de générosité emballées dans quelques grammes de simplicité. Si vous ne les connaissez pas précipitez vous vers "Liebe Zu Dritt", "Wir Tanzen Im 4-Eck", ou encore les géniales reprises de "Joe le Taxi" et "Nationale7".

Nous devions faire une session dans la belle petite laverie de la rue Oberkampf, mais c'était sans compter sur la patrone de celle-ci qui me refusa l'autorisation que je demande de moins en moins souvent. Mais mes entrailles me disaient que c'était ainsi qu'il fallait que cela se passe pour qu'un jour je puisse réaliser le voeux très cher de pouvoir les emmener dans une laverie Berlinoise.

Nous décidons alors de filmer entre 2 balances, dans le rouge et sombre backstage du Nouveau Casino. "L'acoustique n'est pas trop leur truc" me dit Francoise qui prépare son magazine féminin, ses baguettes et son Vincent Lindon. Brezel me demande de sa voix grave et cuivrée à l'accent presque scandinave si il peut désaccorder ma guitare. Comme ils reviennent tout juste de Montreal, ils veulent jouer une chanson en Québecois écrite là-bas pour leur nouvel album. Un geek de la video qui passait par là me demande si j'ai bien fait la balance des blancs (?). "Ce sera un film low-fi" dis-je en allumant ma caméra fétiche lecteuse de mp3. Francoise et Brezel me disent que cela leur va très bien.

La vidéo est rouge et noire et bien bruitée. Je l'aime beaucoup. Finalement j'ai bien fait fait de ne pas faire la balance des blancs.

Lavomatik Session - La Maison Tellier - L'Art de la Fugue

J'ai longtemps cherché à expliquer pourquoi j'aimais Piaf, Brassens, Barbara ou Brel alors que je ne chéris aujourd'hui quasiment aucun groupe francophone de moins de 10 ans. Il y a bien eu Gainsbourg, Téléphone, Noir Désir et Bashung, Les Ritas-La Mano- et Le Manu Chao, Jean-Louis Aubert et le québécois Jean Leloup, et même quelques autres... Mais qui aujourd'hui écrit même simplement une réponse francophone agréable à la vague de groupes anglophones plus géniaux les uns queles autres qui déferle depuis bientôt 60ans. Je ne demande pas même un style à part comme ont su le faire Gainsbourg et Bashung. Juste une petite adaptation respecteueuse de tout ces styles qui m'accompagnent chaque jour!

Et bien justement, voici La Maison Tellier! Les Neil Young français de Rouen me plaisent, sans inventer de recette musicale, sans devoir raconter la triste mais rigolote vie du chat de la voisine du dessus. Ils jouent, juste ce qu'ils aiment, en tenant probablement dans la main quelques images du grand Ouest américain, mais avec du coeur sous la barbe, et des mots qui en sortent en français.